Du quartier financier d'Amsterdam à PlusPlus : Interview du PDG Peter Heijen dans le journal FD

Ce week-end, le 5 décembre 2020, FD Persoonlijk Magazine a publié une interview du directeur de PlusPlus, Peter Heijen. Il y parle de ses ambitions, de ses idéaux et, bien sûr, de PlusPlus*. Lisez l'intégralité de l'interview ci-dessous, réalisée par Jeroen Bos.

Enfant, Peter Heijen était déjà un garçon idéaliste qui ne supportait pas l'injustice dans le monde. Un jour, il a écrit une lettre au Premier ministre de l'époque, Ruud Lubbers. Le sujet : les enfants qui arrachent les pattes des araignées. Il demandait si le Premier ministre pouvait faire quelque chose à ce sujet. Il peut sembler étrange que ce petit garçon idéaliste se retrouve vingt ans plus tard à travailler comme banquier sur la Zuidas d'Amsterdam. Sa mission : conseiller les particuliers fortunés en matière d'investissement.

J'ai commencé à m'y intéresser", explique Heijen. Surtout depuis qu'il a traversé le Bangladesh avec son sac à dos, il y a plus de dix ans. Son voyage a commencé dans la ville indienne de Calcutta : "Là-bas, des familles vivent dans la rue, des mères avec leurs enfants. C'est affligeant et déchirant. Mais en Asie du Sud, il y a aussi des enfants qui vivent dans la rue sans leurs parents. Quand on voit cela, on est bouleversé".

De retour aux Pays-Bas, M. Heijen a commencé à étudier le problème de la pauvreté en tant qu'analyste financier. Il a obtenu un diplôme d'économètre, ce qui lui a permis de calculer les moyens d'appliquer les solutions à plus grande échelle. Ses principales conclusions sont que la création d'emplois est l'outil le plus puissant dans la lutte contre la pauvreté. Et que ces emplois doivent être créés dans les PME. Or, dans les pays pauvres, les PME n'ont qu'un accès très limité au financement.

Jus d'ananas au Bénin

Je me suis donc dit que j'allais commencer à crowdfunding pour ces entrepreneurs de PME dans les pays en développement", explique M. Heijen, qui avait alors quitté son emploi de banquier. C'est ainsi qu'est né Lendahand il y a une dizaine d'années. Nous offrons aux gens la possibilité de prêter de l'argent à des entrepreneurs et de contribuer ainsi à un monde plus juste et à une réduction de la pauvreté".

Avec Lendahand, nous prêtons aujourd'hui des millions d'euros par mois, et nous faisons donc vraiment la différence, mais nous n'atteignons pas non plus les personnes les plus pauvres dans les zones rurales", explique M. Heijen. C'est pourquoi, en collaboration avec Solidaridad et ICCO, il a créé une nouvelle plateforme : PlusPlus. Contrairement à Lendahand, PlusPlus propose des prêts sans intérêt. Et tandis que Lendahand se concentre sur la lutte contre la pauvreté, PlusPlus vise à travailler sur la sécurité alimentaire en Afrique, en Asie et en Amérique latine. M. Heijen cite l'exemple d'un producteur de jus d'ananas au Bénin, qui peut se développer grâce à un prêt de PlusPlus.

M. Heijen tire beaucoup de satisfaction de son travail, même si les premières années n'ont pas été faciles. Et surtout : "Cela fait du bien de ne pas fermer les yeux sur les problèmes du monde, mais de s'y attaquer".

*Note de la rédaction : En 2023, PlusPlus a été intégré à la plateforme impact crowdfunding. Lendahand

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